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MACHIAVÉLISME

  • MACHIAVEL / Le Prince / Le livre de poche / Librairie Générale Française 1983

    «  Combien il est louable à un prince de respecter ses promesses et de vivre avec intégrité, non dans les fourberies, chacun le conçoit clairement. Cependant, l’histoire de notre temps enseigne que seuls ont accompli de grandes choses les princes qui ont fait peu de cas de leur parole et su adroitement endormir la cervelle des gens ; en fin de compte ils ont triomphé des honnêtes et des loyaux.
    Sachez donc qu’il existe deux manières de combattre : l’une par les lois, l’autre par la force. L’une est propre aux hommes, l’autre appartient aux bêtes ; mais comme très souvent la première ne suffit point, il faut recourir à la seconde. C’est pourquoi il importe qu’un prince sache user adroitement de l’homme et de la bête.
    […]
    Si donc tu dois bien employer la bête, il te faut choisir le renard et le lion ; car le lion ne sait se défendre des lacets, ni le renard des loups. Tu seras renard pour connaître les pièges, et lion pour effrayer les loups. Ceux qui se bornent à vouloir être lions n’y entendent rien. C’est pourquoi un seigneur avisé ne peut, ne doit respecter sa parole si ce respect se retourne contre lui et que les motifs de sa promesse soient éteints. Si les hommes étaient tous gens de bien, mon précepte serait condamnable ; mais comme ce sont tous de tristes sires et qu’ils n’observeraient par leurs propres promesses, tu n’as pas non plus à observer les tiennes. Et jamais un prince n’a manqué de raisons légitimes pour colorer son manque de foi. On pourrait alléguer des exemples innombrables dans le temps présent, montrer combien de traités, combien d’engagements sont partis en fumée par la déloyauté des princes ; et celui qui a su le mieux user du renard en a tiré les plus grands avantages. Toutefois, il est bon de déguiser adroitement ce caractère, d’être parfait simulateur et dissimulateur. Et les hommes ont tant de simplesse, ils se plient si servilement aux nécessités du moment que le trompeur trouvera toujours quelqu’un qui se laisse tromper. »
    <p.91-93>

    «  Le royaume de France est un des mieux gouvernés de notre temps ; on y trouve de nombreuses et excellentes institutions qui garantissent au roi liberté d’action et sécurité. La première est le parlement et ses prérogatives. L’ordonnateur de ce royaume, connaissant l’ambition et l’insolence des puissants, jugea bon de leur mettre dans la bouche quelque frein qui les bridât. D’autre part, sachant bien quelle crainte le peuple nourrissait contre les seigneurs féodaux et voulant le rassurer, il prit soin que cette besogne n’incombât pas au roi : il lui épargnait ainsi la rancune des grands. Il institua donc un tiers juge afin que, sans l’intervention du souverain, fussent frappés les orgueilleux et soutenus les humbles. Aucune mesure ne pouvait être plus sage, aucune ne pouvait mieux soutenir la cause du roi et du royaume. On en peut tirer une autre maxime : les princes doivent mettre sur le dos des autres les besognes désagréables, et se réserver à eux-mêmes les agréables. Et j’en conclus de nouveau qu’il doit certes faire cas des puissants, mais gagner la sympathie des faibles. »
    <p.99-100>

    «  C’est ici l’occasion de remarquer qu’on peut inspirer la haine aussi bien par les bonnes oeuvres que par les mauvaises. C’est pourquoi, comme je l’ai dit plus haut, s’il veut maintenir son État, un prince doit souvent recourir à la méchanceté ; en effet, lorsque le groupe dont tu penses avoir besoin pour conserver ta place est corrompu (peuple, soldats ou nobles), tu te trouves obligé de suivre et de satisfaire ses goûts ; alors les bonnes oeuvres sont les plus mauvaises. »
    <p.102-103>

    «  À coup sûr, les princes deviennent grands quand ils surmontent les difficultés et les embûches qu’on dresse sous leurs pas. Voilà pourquoi la fortune, pour grandir spécialement un prince nouveau (qui a plus besoin de prestige qu’un prince héréditaire), lui suscite des ennemis, inspire des conjurateurs, afin qu’il ait l’occasion d’en venir à bout ; ainsi, sur cette échelle que lui présentent ses adversaires, il peut monter plus haut. Aussi, certain estiment-ils qu’un prince habile, quand s’en présente l’occasion, doit subtilement nourrir contre lui-même quelques inimitiés afin que, les ayant matées, il sorte grandi de l’affaire. »
    <p.112-113>
  • MACHIAVEL / Discours sur la première Décade de Tite-Live / OEuvres complètes / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1952

    Que pour être efficace il faut cacher ses intentions !
    « Contente-toi d’obtenir d’un homme son arme, sans lui dire que c’est pour le tuer avec ; quand elle sera dans ta main, tu pourras satisfaire ton envie. »
    <I xliv p.477>

    « Si j’ai dessein de faire la guerre à un prince, malgré les traités fidèlement observés entre nous depuis longtemps, je trouverai prétexte et couleur à attaquer son ami, plutôt que lui. Je sais que son ami étant attaqué, ou il prendra sa défense, et alors il me fournit l’occasion de lui faire la guerre comme j’en avais l’intention ; ou il l’abandonnera, et alors il découvre sa faiblesse, et sa déloyauté, puisqu’il néglige de secourir un allié. Dans l’un et l’autre cas, il perd sa réputation et me rend plus facile l’exécution de mes projets. »
    <II ix p.537>
  • LIE-TSEU / Le Vrai Classique du vide parfait / Philosophes taoïstes / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1961

    L’homme et les singes :
    « À Song vivait un amateur de singes. Il aimait les singes et en possédait tout un troupeau. Il était capable de comprendre leurs désirs et les singes de leur côté comprenaient leur maître. Il restreignait sa propre nourriture pour satisfaire les singes, mais survint une disette et il dut diminuer la nourriture des animaux. Cependant, craignant que ceux-ci ne se rebellent, il leur dit d’abord avec ruse : “Si je vous donnais le matin trois châtaignes et le soir quatre, cela suffirait-il ?” Tous les singes se levèrent, furieux. Se ravisant, il dit alors : “Soit, vous aurez le matin quatre châtaignes et le soir trois. Sera-ce suffisant ?” Les singes se couchèrent satisfaits.
    C’est ainsi que les êtres, les uns habiles, les autres sots, se dupent les uns les autres. Le saint dupe, grâce à son intelligence, la foule des sots de la même façon que le fit l’amateur de singes qui dupa ceux-ci. Sans changer le nom, ni la chose, il sut les rendre furieux, puis joyeux. »
    <p.418>
  • Michel de MONTAIGNE / Essais / Garnier 1962

    « Un estranger, ayant dict et publié par tout qu’il pourroit instruire Dionysius, Tyran de Syracuse, d’un moyen de sentir et descouvrir en toute certitude les parties que ses subjets machineroyent contre luy, s’il luy vouloit donner une bonne piece d’argent, Dionysius, en estant adverty, le fit appeler à soy pour l’esclarcir d’un art si necessaire à sa conservation ; cet estrangier luy dict qu’il n’y avoit pas d’autre art, sinon qu’il luy fit delivrer un talent et se ventast d’avoir apris de luy un singulier secret. Dionysius trouva cette invention bonne et luy fit compter six cens escus. Il n’estoit pas vray-semblable qu’il eust donné si grande somme à un homme incogneu, qu’en recompense d’un très-utile aprentissage ; et servoit cette reputation à tenir ses ennemis en crainte. »
    <t.1 p.140 livre I chap.XXIV>
  • MONTESQUIEU / Mes pensées / OEuvres complètes I / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1949

    « Il ne faut pas me dire qu’au milieu de deux différentes factions je n’ai qu’à me tenir neutre. Car quel moyen d’être sage quand tout le monde est fou, et d’être froid dans la fureur générale ? D’ailleurs, je ne suis point isolé dans la Société, et je ne puis m’empêcher de prendre part à une infinité de choses auxquelles je tiens. De plus, le parti de la neutralité n’est pas prudent : car je serai bien sûr d’avoir des ennemis, et je ne serai pas sûr d’avoir un ami. Il faut donc que je prenne un parti. Mais si je choisis mal ? De plus, le parti le plus fort peut ne l’être pas partout, de façon que je puis fort bien mourir le martyr de la faction dominante ; ce qui est très désagréable. »
    <1809 p.1433>

    « Machiavel dit qu’il est dangereux de faire dans un État de grands changements, parce qu’on s’attire l’inimitié de tous ceux à qui ils sont nuisibles, et que le bien n’en est pas senti de ceux à qui ils sont utiles.
    J’ai encore une autre raison à donner : c’est qu’ils servent d’exemple et autorisent la fantaisie de celui qui voudra bouleverser tout, en ôtant le respect que l’on doit avoir pour les choses établies. »
    <1916 p.1460>

    « Il vaut mieux des droits sur les denrées que des impositions. Un cordonnier à qui vous demanderez deux écus disputera tant qu’il pourra ; et, si vous lui faites payer 25 livres de droits pour un muid de vin, il les payera sans s’en apercevoir, et gaiement. »
    <2011 p.1505>
  • LA BEAUMELLE / Mes pensées ou Le qu’en dira-t-on (1752) / Droz 1997

    « Machiavel vivra toujours ; on le détestera tout haut ; on le suivra tout bas, parce que les crimes de ses disciples sont consacrés par de grands exemples, anoblis par de grands périls, conseillés par de grands besoins, inspirés à de grandes âmes, justifiés par de grands succès. Tout en est grand. »
    <CVIII p.76>
  • CHAMFORT / Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes / Garnier-Flammarion 1968

    « On a fait des livres sur les intérêts des princes ; on parle d’étudier les intérêts des princes : quelqu’un a-t-il jamais parlé d’étudier les intérêts des peuples ? »
    <485 p.162>

    « Voltaire disait, à propos de l’Anti-Machiavel du roi de Prusse : “Il crache au plat pour en dégoûter les autres”. »
    <712 p.211>

    « Un bon trait de prêtre de cour, c’est la ruse dont s’avisa l’évêque d’Autun, Montazet, depuis archevêque de Lyon. Sachant bien qu’il y avait de bonnes frasques à lui reprocher, et qu’il était facile de le perdre auprès de l’évêque de Mirepoix, le théatin Boyer, il écrivit contre lui-même une lettre anonyme pleine de calomnies absurdes et faciles à convaincre d’absurdité. Il l’adressa à l’évêque de Narbonne ; il entra ensuite en explication avec lui, et fit voir l’atrocité de ses ennemis prétendus. Arrivèrent ensuite les lettres anonymes écrites en effet par eux, et contenant des inculpations réelles ; ces lettres furent méprisées. Le résultat des premières avait mené le théatin à l’incrédulité sur les secondes. »
    <873 p.246>
  • Joseph JOUBERT / Carnets / nrf Gallimard 1938-1994

    « On apprend plus à être roi dans une page du Prince que dans les quatre volumes de l’Esprit des Lois. »
    ❤ mai 1805 t.2 p.51>
  • Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD / La confession de Talleyrand [Ana] / Paris, L.Sauvaitre 1891 [BnF]

    « Où il y a un traité, il y a un canif. »
    <p.24>
  • Maurice JOLY / Recherches sur l’art de parvenir / Paris Amyot 1868 [BnF Cote LB56-1958]

    « En temps de révolution, les hommes durent peu, et la popularité qui s’acquiert vite se perd en un instant. Cela tient à ce qu’en révolution on sert les passions populaires. Or, chez le peuple les passions de la veille ne sont pas celles du lendemain. Cette considération est fort grave. Si l’on se hâte de caractériser son attitude, on peut n’avoir pas le temps de la changer et être précipité avec la faction que l’on a servie. Si l’on se tient dans les partis moyens, on ne prend aucun empire sur les situations et l’on s’expose à être écrasé entre les partis extrêmes. C’est fort embarrassant. Tout bien considéré, comme il n’y a pas de juste milieu tenable en pareil cas, nous estimons qu’il y a avantage à se mettre du côté de ceux qui crient le plus fort, sauf, bien entendu, à passer dans la réaction, dès que l’on voit baisser la fortune de son parti. C’est difficile, sans doute, mais c’est ce qui fait le mérite et la beauté du jeu. »
    <p.101>
  • Friedrich NIETZSCHE / Humain, trop humain. (1878-1879) / OEuvres I / Robert Laffont – Bouquins 1990

    « Appât. – “Tout homme a son prix” – cela n’est pas vrai. Mais il peut se trouver pour chacun un appât auquel il doit mordre. C’est ainsi qu’on n’a besoin, pour gagner beaucoup de personnes à une cause, que de donner à cette cause le vernis de la philanthropie, de la noblesse, de la bienfaisance, du sacrifice – et à quelle cause ne peut-on pas le donner ! – C’est le bonbon et la friandise de leurs âmes ; d’autres en ont d’autres. »
    <359 p.609>

    « Pour fortifier les partis. – Celui qui veut fortifier les assises intérieures d’un parti n’a qu’à lui procurer l’occasion de se faire traiter avec une injustice manifeste : il accumulera ainsi un capital de bonne conscience qui lui manquait peut-être jusque-là. »
    <306 p.802>
  • Friedrich NIETZSCHE / Le Gai Savoir. (1882-1887) / OEuvres II / Robert Laffont – Bouquins 1990

    « Contre mainte défense. – La façon la plus perfide de nuire à une cause, c’est de la défendre, intentionnellement avec de mauvaises raisons. »
    <191 p.150>
  • Henry MARET / Pensées et opinions / Paris, Flammarion 1903 [BnF]

    « Si nous avions un Machiavel français, ce Machiavel ne ferait qu’une recommandation à son prince : “Ne laissez pas les gens s’ennuyer”. Les barricades n’ont jamais eu d’autre cause. Lorsqu’il y a de premiers soulèvements dans les villes, on envoie de la cavalerie. Quelle sottise ! Si l’on avait envoyé des feux d’artifice, des flammes de Bengale et le corps de ballet de l’Opéra, avec ou sans costume, plutôt sans, les monarchies étaient sauvées. »
    <p.197>
  • André GIDE / Journal 1939-1949 Souvenirs / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1954

    « La promesse de la chenille
    N’engage pas le papillon. »
    <23 février 1941 p.71>

    « Manuel du mufle :
    Enseigne aux autres la bonté
    Tu peux avoir besoin de leurs services. »
    <28 février 1945 p.284>
  • Paul LÉAUTAUD / Passe-temps / OEuvres / Mercure de France 1988

    « La trahison peut être le fait d’une intelligence supérieure, entièrement affranchie des idéologies civiques. »
    <p.259>
  • ALAIN / Souvenirs de guerre / Les Passions et la Sagesse / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1960

    « Et j’ai fabriqué pour mon instruction un chef d’état-major imaginaire qui discute très bien. “Je ne vois pas, me dit-il un jour, pourquoi vous méprisez les opinions utiles. S’il est permis contre l’ennemi de violer les traités, il est permis aussi de mentir, et de blâmer en ses actions ce qu’on ferait très bien soi-même sans scrupule. Il s’agit seulement de savoir si le mensonge est utile, et si le mensonge le plus impudent n’est pas le plus utile. Par exemple il est utile que l’on sache que nous ne massacrons pas les prisonniers, parce que nous cultivons ainsi dans nos ennemis l’idée qu’ils peuvent se rendre pour sauver leur vie. Mais il serait utile de faire croire que l’ennemi massacre les prisonniers, car nos compagnies encerclées vendraient alors chèrement leur vie, ce que nous devons souhaiter. Et puisque vous tuez pour la patrie, je ne vois pas par quel scrupule vous rougiriez de mentir pour la patrie.” Celui qui n’a pas conduit ses pensées jusque-là, je le soupçonne d’appeler pensée ce qui lui plaît. La guerre met l’homme tout nu ; il revient péniblement aux pensée d’Ésope. Socrate fut condamné très exactement parce qu’il refusait de soumettre aussi ses pensées au pouvoir. Nous n’avons peut-être pas avancé du tout depuis Socrate. Ne pas craindre, rester sobre, ne rien croire, trois ressources contre le tyran. Quelques centaines d’hommes ainsi disposés feraient un esprit public, et suffisant. Les maux humains comme guerre, abus de pouvoir, absurde concentration de richesse, ne sont possibles que par l’incroyable aveuglement de ceux qui passent pour instruits. Il s’agit de former son jugement par un massacre de pensées. Il n’y a pas d’autre sagesse. »
    <p.456>
  • ALAIN / Mars ou la guerre jugée / Les Passions et la Sagesse / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1960

    « Il faut battre le fer. Toute la force des coups de marteau se retrouve dans la barre. La trempe est encore une violence. Or c’est à peu près ainsi qu’on forge une armée. La nature humaine est ainsi faite qu’elle supporte mieux un grand malheur qu’un petit. En d’autres termes, c’est le loisir qui fait les jugeurs et les mécontents. Si donc le peuple gronde, cela indique, comme Machiavel voulait, que vous ne frappez pas assez fort. N’ayez pas peur ; celui qui frappe fort est premièrement craint, deuxièmement respecté, et finalement aimé.
    C’est ce qu’ont méconnu tous les esprits faibles, qui comptaient surtout sur l’amitié et sur l’enthousiasme. Mais ces sentiments vifs ne durent pas assez ; ils ne peuvent rien contre des jours de terreur et d’épreuves.
    C’est une réflexion bien naturelle que celle-ci : “Soyons indulgents ; car ils ont beaucoup souffert, et ils souffriront encore”. Mais ce raisonnement se trouve toujours mauvais, parce que la moindre partie de liberté conduit à réfléchir. Les vues du praticien sont plus justes. “Soyons très sévères, car ils ont beaucoup souffert ; ils ne nous le pardonneront jamais, s’ils ont le loisir d’y penser”. Alors tombent les coups de marteau, et sur le point sensible ; alors la moindre liberté est pourchassée. Les exercices et les sanctions, tout, jusqu’aux faveurs, a pour fin d’abolir entièrement l’idée même d’un droit et le moindre mouvement d’espérance. Ainsi, quand on veut faire agir un gaz, on le comprime. Toute cette force jeune étant ainsi comprimée et contrariée avec suite, sans une faiblesse par l’action d’un système parfait, alors il n’y a plus d’échappée que contre l’ennemi ; et c’est lui qui paiera. Voilà en bref l’histoire d’un régiment d’élite, et la pensée constante d’un vrai chef. »
    <p.557-558>
  • Georges BERNANOS / Journal de la guerre d’Espagne / Essais et écrits de combats I / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1971

    « J’ai toujours pensé que le machiavélisme finit par se dévorer lui-même, car pour manquer utilement à sa parole, encore faut-il avoir une parole ! »
    <Sept, 16 octobre 1936 p.1432>
  • Robert MUSIL / L’homme sans qualités / Editions du Seuil – Points 1956

    « Son Altesse tenait beaucoup à ne pas passer pour un idéologue, mais pour un politicien réaliste expérimenté, et voulait qu’une distinction subtile fût faite entre cette “Année autrichienne” née du cerveau d’un journaliste génial, et la prudence réfléchie des milieux responsables. Dans ce dessein, il recourut à la technique d’un homme qu’il n’aimait pas d’ordinaire à prendre pour modèle, Bismark, et qui consistait à faire révéler par les journalistes ses véritables intentions afin de pouvoir les confirmer ou les démentir ensuite selon les exigences de l’heure. »
    <T.1 p.174-175>
  • Jean-François DENIAU / Ce que je crois / Grasset (LdP) 1992

    « Beaucoup de Français attendent du pouvoir qu’il soit efficace et non qu’il soit moralement respectable. L’honneur des gouvernants apparaît comme une notion assez médiévale et dépassée. Il semble qu’il conviendrait seulement d’être habile. Mais quand il n’y a que l’habileté et que l’habileté est prise en défaut, il ne reste plus rien, sinon des sentiments de courte honte. Un règne politique peut se terminer dans la déception. Il peut aussi finir dans le mépris. »
    <p.76>
Corrélats : politique pouvoir gouvernement machiavélisme propagande révolution démocratie droite communisme violence guerre militaire

Version du jeudi 24 avril 2008.
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